Le mascaret dans la littérature et dans les arts.

par PY Lagrée http://www.lmm.jussieu.fr/~lagree
créé sept 2003 -- à jour 02/04 07/06 02/08 02/13

Le mascaret dans la littérature depuis Google Books.


Trop facile, il suffit d'aller sur Google Ngrams et on trouve la plus vielle référence:
Discours admirables de la nature des eaux et fontaines tant naturelles qu'artificielle de Bernard Palissy (autre version)

Le mascaret dans la littérature avant Google Books.


K.S Robinson
"Mars la rouge Tome 2", ed pocket p 108
Le mur de poussière descendait les pentes de lave d'Olympus Mons sur l'auréole du nord. Il avait déjà avalé une bonne moitié du paysage lorsque John avait levé les yeux. Il déferlait comme un mascaret, comme une vague qui s'enflait, lourde comme du chocolat, haute de 10000 mètres. Une dentelle de bronze, un filigrane s'élevait et retombait dans le ciel rose, laissant de longues ondulations pareilles à des cirrus.

Jules Verne
"Maître du monde" p 12
...mascaret de lave incandescente

Jules Verne
"L'île Mytérieuse", ed Folio junior p 12
Villes renversées, forêts déracinnées, rivages dévastés par des montagnes d'eau qui se précipitaient comme des mascarets... tels furent les témoignages de sa fureur, qui furent laissés après lui par ce formidable ouragan.

Jules Verne
"Les enfants du capitaine Grant" p 172
...Aussi avait-il résisté à l'assaut du mascaret...

Jules Verne
"La Jangada"
[L'Amazone, un fleuve] dont l'Océan ne parvient à refouler les eaux qu'en soulevant, dans une lutte phénoménale, un raz de marée, une « pororoca », près desquels les reflux, les barres, les mascarets des autres fleuves ne sont que de petites rides soulevées par la brise. p30..
Le fleuve est très beau en cette partie de son cours. Bien évidemment, l'effet des marées ordinaires ne se fait pas sentir à Tabatinga, qui est située à plus de six cents lieues de l'Atlantique. Mais il n'en est pas ainsi de la « pororoca », cette espèce de mascaret , qui, pendant trois jours, dans les grands flux de syzygies, gonfle les eaux de l'Amazone et les repousse avec une vitesse de dix-sept kilomètres à l'heure. On prétend, en effet, que ce raz de marée se propage jusqu'à la frontière brésilienne. p78



Jules Verne
"Les Indes Noires"
En ce moment, un mugissement d’une violence extraordinaire se fit soudain entendre. C’était à croire qu’une énorme cataracte se précipitait dans la houillère. Simon Ford et Madge s’étaient levés brusquement. Presque aussitôt les eaux du lac Malcolm se gonflèrent. Une haute vague, déferlant comme une lame de mascaret, envahit la rive et vint se briser contre le mur du cottage. Simon Ford, saisissant Madge, l’avait rapidement entraînée au premier étage de l’habitation. En même temps, des cris s’élevaient de toutes parts dans Coalcity, menacée par cette inondation subite. Ses habitants cherchaient refuge jusque sur les hautes roches schisteuses, qui formaient le littoral du lac.


Victor Hugo
"Les travailleurs de la mer" source gallica.bnf.fr
Une catastrophe semblait inévitable. Cette catastrophe imminente avait, en quantité faible, mais suffisante, le vent qu' il lui fallait. Avant peu d' heures, le gonflement de la marée ascendante allait se ruer de haute lutte dans le détroit des Douvres. Les premières lames bruissaient déjà. Ce gonflement, mascaret de tout l' Atlantique, aurait derrière lui la totalité de la mer. Aucune bourrasque, aucune colère ; mais une simple onde souveraine contenant en elle une force d' impulsion qui, partie de l' Amérique pour aboutir à l' Europe, a deux mille lieues de jet. Cette onde, barre gigantesque de l' océan, rencontrerait l' hiatus de l' écueil et, froncée aux deux Douvres, tours de l' entrée, piliers du détroit, enflée par le flux, enflée par l' empêchement, repoussée par le rocher, surmenée par la brise, ferait violence à l' écueil, pénétrerait avec toutes les torsions de l' obstacle subi et toutes les frénésies de la vague entravée, entre les deux murailles, y trouverait la panse et la durande, et les briserait. Contre cette éventualité, il fallait un bouclier. Gilliatt l' avait. p308
Guy de Maupassant
"La parure et autres contes parisiens", "Coco, coco, coco frais!", source gallica.bnf.fr
La comtesse de Mascaret se montra sur le perron juste au moment où son mari, qui rentrait, arriva sous la porte cochère. Il s'arrêta quelques secondes pour regarder sa femme, et il pâlit un peu. Elle était fort belle, svelte, distinguée avec sa longue figure ovale, son teint d'ivoire doré, ses grands yeux gris et ses cheveux noirs; et elle monta dans sa voiture sans le regarder, sans paraître même l'avoir aperçu, avec une allure si particulièrement racée, que l'infâme jalousie dont il était depuis si longtemps dévoré, le mordit au coeur de nouveau.

H. G. Wells
"La guerre des Mondes"
p 83 Gallimard, 1000 Soleils ed 73
Une violente explosion ébranla l'atmosphère, et une trombe d'eau, de vapeur, de vase et d'éclats de métal bondit dans l'air à une hauteur considérable. Au moment où l'étui du Rayon Ardent avait touché l'eau, celle ci avait incontinent jailli en vapeur. Un instant après, une vague immense, comme un mascaret vaseux mais presque bouillant, contourna le coude de la rive et remonta le courant. Je vis des gens s'efforcer de regagner les bords et j'entendis vaguement, par dessus le grondement et le bouillonnement que causait la chute du Martien, leurs cris et leurs clameurs.

Jean-Francois Coatmeur>br> "Le mascaret"
Le mot n'est pas dans le livre!

Le mascaret dans la peinture.

Détail de la peinture de J Turner 1833, "l'estuaire de la seine à Quillebeuf"

ressaut

reproduit sans autorisation du livre
"Le musée Callouste Gulbenkian", édité par la Fundaçãon Callouste Gulbenkia.
Il faut voir la page ouaibe de la peinture sur le cite officiel www.museu.gulbenkian.pt

ressaut




Le mascaret au cinéma.

Je propose un exemple de ressaut descendant le cours d'eau issu (sans autorisation) du Seigneur des Anneaux II.
Ce n'est pas un mascaret qui remonte le cours d'eau. On remarque la non conservation de la masse d'eau!

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